Retour sur la 4ème édition des Ateliers du Développement Urbain Intégré
Écologie industrielle, économie circulaire, essor des énergies décarbonées, rapprochement entre les programmes Territoires d’industrie et Contrats de transition écologique… de nombreuses intercommunalités se saisissent de la transition écologique comme levier du (re) développement industriel de leur territoire. L’Ecole d’urbanisme de Paris et l’AdCF, en partenariat avec CCI France, ont co-organisé le jeudi 19 septembre une journée d’études consacrée à ce sujet.
Cette rencontre s’est appuyée sur les travaux engagés par le groupe de travail AdCF-CGET sur la revitalisation des friches industrielles ainsi que sur l’atelier de recherche-action du master en alternance Développement Urbain Intégré de l’Ecole d’urbanisme de Paris 2018-2019. Ce travail, encadré par Nadia Arab et Yoan Miot (Ecole d’urbanisme de Paris) et par Gilles Crague (Ecole des ponts-Cired), a été mené dans le cadre d’une mission d’assistance à maîtrise d’ouvrage auprès de la Communauté urbaine de Dunkerque (CUD). Il s’agissait d’accompagner la CUD dans sa réflexion sur la transition écologique de son écosystème industrialo-portuaire et dans sa candidature à « Territoire d’Innovation » (TIGA).
A l’occasion de ces 4èmes ateliers du développement urbain Intégré les étudiants sont revenus sur les enseignements de leur étude, notamment en apportant un éclairage sur les problématiques de l’insertion urbaine de l’industrie du futur. Ils ont aussi alerté les collectivités sur le risque de découplage entre, d’un côté, les enjeux industriels de déploiement et, de l’autre, les enjeux et problèmes propres au territoire d’expérimentation. Leur travail a permis d’explorer, dans cette perspective, le rôle de la collectivité dans l’organisation des coopérations territoriales. Rizlane Bibaoui, DGA Attractivité et Cohésion du territoire à la Communauté Urbaine de Dunkerque a tenu à souligner la capacité des étudiants à interpeller la collectivité ainsi que la dimension à la fois heuristique et pragmatique de leur contribution.
Plus largement, les 140 participants de la journée ont pu confronter des démarches très concrètes d’écologie industrielle et d’économie circulaire, et appréhender la façon dont des collectivités peuvent saisir la transition écologique comme levier de (re)développement économique de leurs territoires. Cette journée a permis d'affirmer l’impératif du décloisonnement entre transition écologique et économie productive pour les traiter comme deux faces indissociables d’un développement urbain intégré, à la fois opportunités économiques pour les entreprises et pour l’emploi, mais aussi catalyseurs pour accompagner les enjeux de transformation urbaine et pour accélérer l'adaptation au changement climatique et énergétique des territoires.
