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Parution | A Manifesto for the Just City (29 mars 2021)

Ouvrage collectif publié sous la direction, notamment, de Roberto Rocco et Caroline Newton (TU Delft), A Manifesto for the Just City inclut deux manifestes d'étudiantes de l'EUP. Comment imaginer la Ville Juste ?

6 avril 2021

Ouvrage collectif, A Manifesto for the Just City [Un manifeste pour la ville juste], paru le 29 mars 2021, réunit les contributions de plus de 200 personnes (de 25 universités différentes) pour réinventer la ville juste.

Édité sous la direction de Roberto Rocco (maître de conférences en planification spatiale et stratégie urbaine | TU Delft), Caroline Newton (maîtresse de conférences en planification spatiale et stratégie urbaine | TU Delft, Van Eesteren Fellow), Luz Maria Vergara d'Alençon (post-doctorante au sein du Department of Management in the Built Environment | TU Delft), Anja van der Watt (étudiante de Master à la Faculty of Architecture and the Built Environment | TU Delft), Ganesh Babu (étudiant de Master à la Faculty of Architecture and the Built Environment | TU Delft), A Manifesto for the Just City est publié par TU Delft OPEN. Autrement dit, est publié en accès libre par l'organe éditorial open access de l'Université de technologie de Delft (Pays-Bas).

A Manifesto for the Just City : un workshop et un livre en accès libre

A Manifesto for the Just City offre une large synthèse des quatre jours du workshop éponyme, qui se sont déroulés en ligne les 9, 16, 23 et 30 novembre 2020, avec des représentant.es de 101 universités du monde entier. Tous et toutes les participant.es étaient invité.es à concevoir ce que peut être la 'ville juste'. Et au total, ce sont 43 groupes, de 25 universités différentes, qui ont ainsi proposé un manifeste.

Comme l'expose le livre en introduction : entre les 9 et 30 novembre 2020, le Global Urban Lab et la Faculty of Architecture and the Built Environment de la TU Delft ont organisé un Urban Thinkers’ Campus (UTC) [un rassemblement de penseurs et penseuses de l'urbain], intitulé "A Manifesto for the Just City".
À la base de l'UTC se trouve une initiative du Programme des Nations unies pour les établissements humains (UN-Habitat), lancée en 2014 sous la forme d'un espace de discussion et réflexion critiques entre acteurs et partenaires de l'urbain, afin d'encourager et promouvoir les débats et l'action en faveur d'une urbanisation soutenable et inclusive. Et dans cette dynamique, le livre A Manifesto for the Just City  s'attelle au besoin de ré-imaginer et re-conceptualiser la Ville Juste, à la lumière des récents chocs systémiques : changement climatique, pandémie, érosion généralisée des standards de la démocratie, entre autres.

Les deux manifestes des étudiantes de l'École d'Urbanisme de Paris

Deux groupes d'étudiantes en Master Urbanisme et Aménagement de l'École d'Urbanisme de Paris ont proposé un manifeste chacun, tous deux publiés dans l'ouvrage.

"We Will Make Our Cities Bloom - A Manifesto for the Just City"

Étudiantes en deuxième année de Master Urbanisme et Aménagement à l'EUP, parcours Urbanisme et Expertise internationale, Maria Abi Raad, Lourdes Armelle Bilembo Adja, María de la Torre Pérez, Julia Jäpel et Céline Warde ont cosigné le manifeste "We Will Make Our Cities Bloom - A Manifesto for the Just City".

"WE WILL MAKE OUR CITIES BLOOM!
I was born in a city where my neighbours don’t have the same rights as me. I was born in an informal settlement where basic services are not developed. I was born in a city where not everyone has access to the same opportunities.
I was born in a city where inequalities and environmental issues increase.
I was born in a city planned by men and for men.
I was born fleeing my country, from war, or climate disaster…
The city I was born in can be any city in the world at the same time. (...)"

[Nous ferons fleurir nos villes !
Je suis né.e dans une ville où mes voisins et voisines n'avaient pas les mêmes droits que moi. Je suis né.e dans un campement sans existence officielle, où les services de base n'étaient pas développés. Je suis né.e dans une ville où tout le monde n'avait pas accès aux mêmes opportunités.
Je suis né.e dans une ville où les inégalités et les problèmes environnementaux vont croissants.
Je suis né.e dans une ville planifiée par des hommes, pour des hommes.
Je suis né.e en fuite de mon pays, à cause de la guerre, ou d'une catastrophe climatique...
La ville dans laquelle je suis né.e peut être n'importe quelle ville du monde, n'importe quand. (...)"
— Libre traduction de l'extrait, en anglais, cité plus haut]

Pour lire l'intégralité du manifeste "We Will Make Our Cities Bloom - A Manifesto for the Just City" :
→ https://books.open.tudelft.nl/home/%20catalog/book/14# (p. 194-197)

"Sweet Sweet Home: Build Back Better and the Right to Housing"

Étudiantes en deuxième année de Master Urbanisme et Aménagement à l'EUP, parcours Urbanisme et Expertise internationale, Melissa Kosseifi et Elizabeth Peralta ont quant à elles cosigné le manifeste "Sweet Sweet Home: Build Back Better and the Right to Housing" [Sweet sweet home : reconstruire mieux et le droit au logement].

"Home, sweet home, what’s home for us? If we try to define it, we would compare it to a seashell, a place where you can feel safe and protected, your comfort zone, and you only leave it behind when you feel ready to move to another one. A shell is something that should be available and wherever we go, we could find one without being too worried. Your home as a shelter is a place where you have an identity and value. It is a place where you can feel free or be yourself without being judged. Not only does it enable your identity, it also is the catalyst that leads to further opportunities. It lets us be part of society, belong to a community. However, not everyone has that privilege and many of those who do, are still lacking basic needs like running water or electricity. (...)"

[Home sweet home, qu'est-ce qu'un logement pour nous ? Si nous essayions de le définir, nous le comparerions à un coquillage, un endroit où tu peux te sentir à l'abri et protégé.e, ta zone de confort, et tu ne la quittes que lorsque tu te sens prêt.e à en investir une autre. Une coquille est une chose qui devrait être accessible, et partout où nous allons, nous devrions pouvoir en trouver une sans trop de soucis. Ton logement, comme un refuge, est un endroit où tu as une identité et de la valeur. C'est un endroit où tu peux te sentir libre, ou être toi-même sans être jugé.e. Non seulement cela te permet d’avoir une identité, mais c'est aussi un catalyseur qui ouvre sur d'autres opportunités. Cela nous permet de faire partie de la société, d'appartenir à une communauté. Pour autant, tout le monde n'a pas ce privilège, et à beaucoup de ceux qui l'ont, manque néanmoins encore l'accès à des prestations basiques, comme l'eau courante ou l'électricité. (...)
— Libre traduction de l'extrait, en anglais, cité plus haut]

Pour lire l'intégralité du manifeste "Sweet Sweet Home: Build Back Better and the Right to Housing" :
→ https://books.open.tudelft.nl/home/%20catalog/book/14# (p. 204-207).